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8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 08:29


Consommer deux carrés de chocolat noir quotidiennement permet de diminuer la tension artérielle, sans changement de poids. (Photo Armand Trottier, La Presse)

Consommer deux carrés de chocolat noir quotidiennement permet de diminuer la tension artérielle, sans changement de poids.
Photo Armand Trottier, La Presse

Jean-Louis Santini Agence France-Presse Washington

Consommer seulement deux petits carrés de chocolat noir tous les jours permet de réduire sa tension artérielle sans prendre de poids, selon une étude allemande publiée mardi aux États-Unis qui confirme les vertus médicinales du cacao consommé depuis deux mille ans.

   
   
   
   
   
   
   

Il était déjà connu que manger cent grammes d'aliment chocolaté tous les jours pouvait faire baisser la tension mais la médecine ignorait quel effet pourrait avoir de petites quantités de chocolat noir, riche en cacao et faible en sucre et matières grasses, explique le Dr Dirk Taubert de l'Hôpital universitaire de Cologne, le principal auteur de ces travaux.

Il a effectué sa recherche de janvier 2005 à décembre 2006 sur 44 adultes âgés de 56 à 73 ans, 24 femmes et 20 hommes, souffrant d'une pré-hypertension ou d'un premier stade d'hypertension.

Les participants ont été répartis en deux groupes, le premier ayant mangé tous les jours pendant 18 semaines 6,3 grammes de chocolat noir contenant 30 milligrammes de polyphénols et le second une quantité équivalente de chocolat blanc dépourvu de cette substance.

Les polyphénols, appelés flavonoïdes dans les fèves de cacao, sont de puissants antioxydants trouvés dans de nombreuses plantes et fruits comme le raisin et qui ont apparemment un effet dilatateur sur les artères.

Ces chercheurs ont constaté à la fin de cette période que les personnes ayant consommé le chocolat noir ont enregistré une diminution notable de leur tension artérielle, sans prise de poids, et de changement de teneur sanguine en lipides et glucose.

Dans ce groupe, la prévalence de l'hypertension est passée de 86 à 68%, ont précisé ces médecins.

En revanche, chez les sujets ayant consommé du chocolat blanc, il n'y a eu aucun changement de leur tension artérielle, souligne l'étude parue dans le Journal of The American Medical Association daté du 4 juillet.

«Bien que l'ampleur de la réduction de la tension artérielle soit modeste, elle est cliniquement probante», souligne le Dr Taubert.

Dans l'ensemble de la population, une réduction même faible de la pression systolique ferait baisser le risque de décéder d'une attaque cérébrale ou cardiaque de 8% et 5% respectivement, indique-t-il.

Plusieurs études publiées depuis un an avaient déjà révélé les effets anti-coagulants ou dilatateurs du cacao sur les artères.

Des chercheurs avaient annoncé en février que le chocolat noir non-sucré avait permis une nette amélioration de la capacité de l'artère humérale du bras à se relaxer chez des adultes.

Selon une étude fin 2006 du Dr Diane Becker, de l'École de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), quelques carrés de chocolat noir consommés quotidiennement ont le même effet que l'aspirine pour réduire la coagulation sanguine et diminuer les risques de blocage artériel responsable de crises cardiaques.

D'autres travaux menés par le Dr Norman Hollenberg, de la faculté de médecine de Harvard (Massachusetts), sur des personnes en bonne santé de plus de 50 ans, ont montré un net accroissement du flot sanguin dans le cerveau de celles ayant consommé une boisson riche en flavonoïdes.

Ce médecin a étudié les effets du cacao sur les Indiens Kuna au Panama qui en consomment régulièrement et ne souffrent pas d'hypertension artérielle ni de dégénérescence cérébrale chez les plus âgés.

Une recherche du Dr Ian Macdonald de l'école de médecine de Nottingham (Grande-Bretagne) sur de jeunes femmes a révélé qu'une boisson riche en flavonoïdes dopait leurs fonctions mentales pendant un test.

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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 07:36

26/05/2005 - © Le Point - N°1706

Nous vivons trois fois plus longtemps qu'il y a deux siècles. Et, comme nous faisons de moins en moins d'enfants, la planète se peuple moins vite que prévu. Idées vraies, idées fausses. Voici les réponses.

J usqu'à quel âge vivrons-nous ? Le cadre meurt-il plus fréquemment d'infarctus que l'ouvrier ? Si les parents pouvaient choisir le sexe de leur enfant, y aurait-il plus de filles ou de garçons à naître ? Les Européens de l'Est ont-ils la même santé que nous ? Pourquoi les Russes sont-ils de moins en moins nombreux, et les Nigériens de plus en plus ? Sait-on encore que la France fut le premier pays à admettre la démographie comme une discipline universitaire ?

On va, dans les semaines à venir, beaucoup entendre parler de démographie. A la Cité des sciences et de l'industrie, au nord de Paris, où se tient jusqu'en novembre une exposition, pédago-ludique, sur le thème : « La population mondiale... et moi ? » A Tours, du 18 au 23 juillet, où pour la première fois depuis 1937 la France accueillera le XXVe Congrès mondial de la démographie et ses 2 000 démographes. Jacques Vallin, président de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population, et Catherine Rollet, présidente du comité d'organisation de ce congrès, répondent à quelques-unes des 700 questions qui y seront débattues.

Serions-nous trop nombreux sur terre ? Pas du tout, et ceux qui pensent que plus nous sommes nombreux sur terre, moins bien nous vivons, se trompent. Ainsi, voilà deux siècles, l'unique milliard d'habitants de la planète vivait beaucoup moins bien (mortalité moyenne à 25 ans, épidémies foudroyantes, famines répétées) que les 6,5 milliards actuels.

Sommes-nous de plus en plus nombreux sur terre ? En 1945, la planète ne compte encore que 2,7 milliards d'habitants et les démographes calculent alors qu'en 2005 elle en portera 6,5 milliards. Ils prévoient juste. Dans la foulée, ils annoncent également 15 milliards d'habitants pour 2050. Et là, ils se sont trompés, car nous ne serons que 8 à 9 milliards. L'accroissement de la population mondiale, en effet, ralentit. Un phénomène tout à fait inédit. La croissance démographique mondiale est passée d'un maximum de 2 % par an dans les années 60 à 1,2 % aujourd'hui. Une décélération inattendue dont la cause est connue : on fait de moins en moins d'enfants de par le globe. Plus de la moitié de l'humanité vit dans un pays où la fécondité est inférieure à 2,1 enfants par femme, le seuil de remplacement. Champion du monde de la plus basse fécondité : la République tchèque, avec 1,17 enfant/ femme. Cette basse fécondité n'est plus l'apanage des pays développés. Ainsi, le Brésil, le Liban, la Tunisie, la Thaïlande ont une fécondité inférieure à 2 enfants par femme. Du coup, les Nations unies révisent leurs projections autour de 1,8 enfant par femme comme hypothèse moyenne.

Combien d'années faut-il pour augmenter de 1 milliard d'habitants ? « Il aura fallu des centaines de milliers d'années pour que le premier milliard d'hommes soit atteint, en 1800. Vers - 500 000, il y aurait eu un demi-million d'habitants sur toute la Terre », écrit Catherine Rollet dans « La population du monde » (éditions Larousse). Puis cent trente ans pour passer de 1 à 2 milliards. Et à partir du XXe siècle l'accroissement s'accélère : trente ans pour passer à 3 milliards, quatorze ans pour passer au quatrième milliard d'hommes sur terre. Mais, depuis 2000, il ralentit. Et il faudra attendre 2054 pour que nous soyons 9 milliards à nous partager les ressources de la planète (voir graphique).

La France, championne de la démographie européenne. C'est en tout cas ce que donnent à penser les résultats du recensement partiel de 2004. La population française - 60,4 millions - pourrait atteindre 75 millions en 2050. Et non 64 millions, comme le prévoyait plus modestement l'Insee. Explication : la fécondité se maintient au tour de 2 enfants par couple.

Vivrons-nous tous plus de cent ans ? En deux siècles, l'espérance de vie a triplé et s'allonge partout dans le monde, même si de criantes disparités demeurent. On vit en effet quarante-sept ans de plus en moyenne au Japon qu'au Mozambique. L'espérance de vie continue d'augmenter dans les pays où elle est déjà la plus élevée. Ainsi, les Françaises, qui vivaient 82,8 ans en 2000, vivent aujourd'hui en moyenne 83,8 ans (sept ans de moins pour les hommes). Si la mortalité continue de reculer dans nos pays riches, parmi cent filles nées cette année, 50 % atteindront 94 ans, 16 % fêteront leur centième anniversaire (voir graphique).

Le sida décime-t-il la population africaine ? Non, les Nations unies estiment que la population africaine, recensée autour de 810 millions d'habitants en 2000, atteindra 1,5 milliard en 2050. En fait, le sida tue plus dans certains pays que dans d'autres. En Afrique du Sud, le virus pourrait faire chuter la population de 44 millions à 31 millions, tandis que le Niger explose, passant de 11 millions à 47 millions d'habitants.

Les immigrés sont-ils de plus en plus nombreux dans le monde ? Non, avec 170 millions d'immigrés dans le monde, c'est environ 2,7 % de l'ensemble des hommes qui vivent dans un autre pays que celui de leur naissance. Un taux très stable. « Mais il renvoie néanmoins à un phénomène en forte augmentation en chiffres absolus depuis la Seconde Guerre mondiale. Entre 1965 et 2000, le nombre de migrants a doublé », écrit Catherine Rollet. En France, le solde migratoire (la soustraction entre ceux qui entrent et ceux qui sortent de nos frontières) est de 100 000 personnes par an. Chiffre auquel il faudrait ajouter quelque 13 000 clandestins s'installant en France chaque année, estimation, contestée d'ailleurs, faite à partir des demandes de régularisation émises en 1998. Les immigrées n'ont pas beaucoup plus d'enfants que les Françaises natives. Ainsi, le nombre moyen d'enfants par femme en France est de 1,72. Il est de 1,65 pour les Françaises natives et de 2,2 pour les immigrées.

Doit-on laisser les parents choisir le sexe de leurs enfants ? La question, bien sûr, est théorique, car aucune technique ne permet aujourd'hui d'influer a priori sur le sexe de l'enfant à concevoir. Mais ce sujet de cours, qui sera posé au congrès de Tours, permet aux démographes de fourbir des arguments en faveur du laisser-faire ou au contraire de politiques plus contraignantes. Il naît donc normalement 105 garçons pour 100 filles, « une constante biologique de l'espèce humaine », rappelle Gilles Pinson, de l'Institut national d'études démographiques. Mais on observe dans de nombreux pays - pas seulement en Chine ou en Inde - des distorsions importantes à cet équilibrage naturel. Ainsi, dans les années 90, observe Jacques Vallin, le Caucase du Sud vit exploser le nombre de naissances de garçons. « La raison était un accès subit à l'échographie, qui permit alors des avortements sélectifs. » Les partisans du libéralisme remarquent que la régulation se ferait d'elle-même. Les parents choisiront d'avoir des garçons, puis, découvrant que ce ratio « crée des tensions considérables sur le marché matrimonial », ils accueilleront à nouveau des filles. Avec 105 garçons pour 100 filles, il faut en effet que chaque femme ait 2,1 enfants pour assurer le remplacement. Avec 120 garcons pour 100 filles, il faut que chaque femme ait 2,25 enfants. Si les parents pouvaient choisir en France, « ce serait le choix du roi, avoir un garçon puis une fille » . Petit rappel historique : en France, il y eut une surmortalité des filles entre 1 et 10 ans jusqu'aux années 30

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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 17:13
Selon une étude publiée par Evans Data, la plateforme Windows serait en perte de vitesse en ce qui concerne l'attrait des développeurs. La cause ? Un glissement des développeurs vers la plateforme Linux et ses dérivés. Bien que le cabinet d'analyse surveille également les plateformes Unix et Mac OS X, elle ne communique pas les chiffres associés.

Selon Evans Data, la part de marché de la plateforme Windows représentait environ 74 % l'année dernière, mais a chuté tout de même de presque 10 points pour descendre à 64,8 %, soit une baisse d'environ 12 %. Dans le même laps de temps, la part de marché de la plateforme Linux serait passée de 8,8 à 11,8 %, soit une hausse de 34 %.

Evans Data projette également des chiffres pour l'année prochaine : environ 63 % pour Windows et 16 % pour Linux. John Andrews, le PDG du cabinet d'analyse, indique que le développement pour Linux ne peut que grimper en regard des très nombreuses adaptations des distributions pour de nouvelles gammes d'appareils tels que les appareils embarqués.

C'est la modularité de Linux qui semble ici jouer en sa faveur, la plateforme servant en quelque sorte de terrain de jeux pour un vaste nombre d'applications. Selon Andrews, la sortie de Vista accélère le mouvement, certains développeurs ayant décidé a priori que c'était le bon moment pour changer de crémerie.

Rédigée par Vincent Hermann le mercredi 04 juillet 2007
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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 07:16
La Ve République achève de devenir elle-même. Depuis sa naissance, il y a un demi-siècle, elle penche vers le présidentialisme. Encore un effort, et elle aura accompli sa trajectoire jusqu’au bout : elle sera devenue un régime présidentiel.
Au départ, Michel Debré voulait concilier l’instauration de la prééminence présidentielle avec l’établissement d’un régime parlementaire modernisé. La personnalité écrasante du général de Gaulle et la tragédie algérienne ont fait basculer aussitôt le régime vers la monarchie républicaine. Depuis, étape par étape, la souveraineté présidentielle s’est imposée : la réforme de 1962 (élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct), la réforme de 1974 (renforcement du conseil constitutionnel), puis la réforme de 2000 (le quinquennat) obéissaient toutes à la même logique présidentielle croissante. Jacques Chirac s’était opposé à ce que l’établissement du quinquennat soit complété par l’instauration, pourtant nécessaire, de contrôles supplémentaires. Plus la puissance présidentielle se renforce, plus le Parlement doit pouvoir contester, contrôler et le cas échéant sanctionner son action, c’est le préalable démocratique de tout régime présidentiel. Nous y voilà. Jamais la souveraineté présidentielle ne s’est manifestée et exposée aussi ostensiblement que depuis que Nicolas Sarkozy a pris ses fonctions. Le président gouverne et le démontre quotidiennement. Il mène la politique extérieure de la France, il inspire, arbitre et tranche en politique intérieure, économique et sociale. Il reçoit les acteurs sociaux, il prend en main les sujets qui fâchent (universités, TVA sociale), il refuse que l’UMP se dote d’un autre président que lui. Nicolas Sarkzoy décide, le gouvernement exécute. Régime présidentiel mais aussi régime déséquilibré puisque le chef de l’Etat détient le pouvoir mais demeure irresponsable pendant cinq ans. D’où deux évolutions nécessaires, complémentaires dont Nicolas Sarkozy et François Fillon prennent conjointement l’initiative mais dont il faudra vérifier jusqu’où elles iront effectivement. D’abord un renforcement explicite de l’influence du Parlement : c’est le scénario évoqué hier par François Fillon avec l’assentiment présidentiel : pas plus de deux quinquennats (Jacques Chirac avait refusé cette limitation), davantage de commissions plus spécialisées, désignation à la majorité qualifiée des principaux hauts fonctionnaires et (peut-être) des membres des instances de régulation, dose de proportionnelle, discours annuel du chef de l’Etat devant le Parlement, amélioration de la procédure parlementaire (vote de certaines lois en commission, restriction à l’usage du 49.3, suppléances etc.), statut de l’opposition. Si tout cela se réalise, ce serait une revalorisation substantielle et bienvenue du rôle de l’Assemblée nationale, complété par un droit de pétition proposé aux citoyens.
L’autre infléchissement, cohérent avec la présidentialisation du régime, concerne directement le Premier ministre qui devient en fait un vice-président. Puisque le chef de l’Etat gouverne directement (un jour, il faudra avoir la franchise de modifier les articles 20 et 21 de la Constitution), le président est le chef du gouvernement. Le Premier ministre ne peut être que dans un rapport fusionnel avec lui : non pas autonome et complémentaire mais identique et solidaire. Le Premier ministre devient le deuxième consul.
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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 07:12

Baby, Posh, Ginger, Sporty et Scary reviennent à la vie. Les cinq membres des Spice Girls se reforment le temps d'une tournée mondiale, afin de remercier leurs fans, et "célébrer le passé". Malheureusement, avec les multiples recommandations de leur manager Simon Fuller, leur côté "épicé" d'antan promet de s'en trouver bien affadi.

C'est un rouleau compresseur médiatique qui s'est mis en place pour préparer le retour du fameux groupe britannique. Les dix commandements des Spice Girls ou comment aseptiser un come-back. Il y a dix ans, les cinq idoles britanniques issues d'un casting surprenaient par leur fraîcheur, prônaient la "Girl Power" et l'une des chanteuses, Geri Halliwell, pinçait les fesses du prince Charles.

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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 07:07
La marque y fêtait ses 60 ans, pendant que Chanel batifolait au domaine de Saint-Cloud.

Depuis Sofia Coppola et son Marie-Antoinette, Versailles symbolise une certaine branchitude française confite de décadence. Lundi soir, sous un ciel anthracite éclairé par les flammes des torchères claquant au vent, l’orangerie était tout entière occupée par la maison Dior, qui fêtait ses 60 ans d’existence, dont dix sous la responsabilité de John Galliano.
Le dress code d’ «élégance extrême» figurant sur les cartons envoyés aux 2 500 invités, seuls quelques fous, ou distraits, avaient osé s’affranchir du noir de rigueur, costume/cravate et robe couture, cette marée de riches atours habillant tout ce que Paris comptait de people, actrices, professionnels du secteur, journalistes, gens «importants», ou croyant l’être. Dans les jardins parsemés de tentes, où des dizaines de serveurs préparaient déjà le fastueux buffet de l’après-défilé (paella géante ; montagnes de tapas ; rivières de sangria), on se tordait les chevilles sur quinze centimètres de talons ; on s’échangeait des embrassades scellées par quelques paparazzis officiels. Le temps de satisfaire à ces obligations Grand Siècle, le show, prévu à 20 heures, a pris un retard fou.
Peu à peu, cependant, les mondaines prirent place dans le grand hall de l’Orangerie, «redécoré» pour l’occasion, dans un drôle de mélange entre classicisme et mauvais goût. Du mobilier de jardin en métal blanc jouxtait des sculptures aux têtes recouvertes de masques d’animaux en papier mâché ; des guirlandes pendaient sous des mini portiques tendus de tissu rayé ; un ensemble vocal espagnol ouvrait la danse, soutenu par une chorale londonienne. Car il s’agissait bien d’un bal. Pas du fameux «White Ball» de Truman Capote en 1966, dont la magnificence traversa les années, mais d’un «bal des artistes», soit 45 mannequins dont chacune évoquait «un grand maître de l’art». Une façon, précisait Galliano sur le livret du show, de rendre hommage à Christian Dior comme à Steven Robinson, le bras droit de Galliano décédé au printemps. Hum.
Passèrent donc au ralenti, le long de ce parcours-podium haché de détours et de marches, qui n’offrait aucune perspective, des robes «Fragonard», «Goya», «Rubens», etc., froufroutantes de partout, aux volumes très «versaillais». Les matières étaient sûrement fabuleuses, les couleurs affreusement pastels, les coiffures alambiquées, les broderies légion, les maquillages lourds, la musique aussi, et les top pas très à l’aise (Karen Mulder, notamment, qui, n’arrivant plus à avancer, décida de s’asseoir en plein défilé).
On avait le sentiment un peu morbide de la fin d’une époque, qui aurait voulu masquer sa chute sous les ors de sa splendeur passée - même si ce luxe old school fascinait, à coup sûr, les invités étrangers. Mais on fut surtout stupéfait par l’absence d’énergie de l’affaire, son manque d’audace, son imagerie kitsch. ­John Galliano, venu saluer en torero à l’issue du show, avançait tel un automate. Et s’il avait, sans s’en rendre compte, mis en scène sa future destitution? C’est quand la révolution?
Par un effet de contraste assez saisissant, le défilé de Chanel, hier, démontra qu’il était possible d’occuper un lieu historique (en l’occurrence le domaine de Saint-Cloud) avec une infinie légèreté, et d’y dérouler une collection contemporaine. Une rangée de tentes avait été disposée dans le parc en prévision d’un show bucolique et printanier. Curieusement, la pluie qui tomba abondamment dans le parc ne transforma pas la matinée en naufrage. Regarder les modèles fouler le gravier de leurs cuissardes en cuir, au mois de juillet, près d’un bassin des jardins de Le Nôtre, le tout sous une averse, avait quelque chose de surréaliste. Pas de références évidentes, pas de clins d’œil appuyés à l’histoire de l’art, juste une décharge de modernité, soulignée dans la bande-son par un remix de Nirvana. La plupart des filles avançaient la tête haute et prise d’une capuche qui leur donnait l’allure de nageuses bioniques ou de Fantomettes déniaisées. Certaines arboraient des lunettes noires brodées de plume ajoutant au tableau une touche de sensualité à la Eyes wide shut. Vus de profil, les corps, allongés par des lignes verticales, dessinaient des silhouettes à la fois futuristes et arachnéennes. Avec, en perles noires de ce tableau, quelques jeunes veuves élégantissimes masquées par leurs lunettes. Il pleuvait toujours, mais l’air était redevenu plus respirable.
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 18:45
En regardant le film d'Al Gore Une vérité qui dérange, Yann Arthus Bertrand disait qu'il s'agissait:

« du seul film catastrophe où les acteurs et les victimes sont dans la même salle;
ce qui se joue aujourd'hui, c'est la vie et la façon de vivre de nos enfants ».
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 18:41
Un modèle d’élégance

Fourreau immaculé en soie ivoire de chez Ralph Lauren pour le traditionnel dîner organisé par la marque américaine à l’occasion du dernier tournoi de tennis de Wimbledon. James Peltekian/CAMERAPRESS/GAMMA

Fourreau immaculé en soie ivoire de chez Ralph Lauren pour le traditionnel dîner organisé par la marque américaine à l’occasion du dernier tournoi de tennis de Wimbledon.

Qu’est-ce qu’une femme de style ?

Une égérie des créateurs de mode, une icône des grands écrans ? Pas seulement. Une femme de style est une femme qui, à l’instar de Diane Kruger, aime le style et sait se composer un look sans fausse note, aussi bien à la ville que lors de ses apparitions en public. Diane Kruger joue le jeu, celui de l’élégance et celui de la célébrité, deux bonnes raisons de la choisir pour inaugurer cette rubrique.

Bientôt au cinéma aux côtés d’Ed Harris dans Copying Beethoven, le nouveau film d’Agnieszka Holland, Diane Kruger est une actrice au parcours artistique très cosmopolite. Elle a grandi en Allemagne avant de s’installer, jeune adolescente, à Londres, pour y apprendre la danse au Royal Ballet. À 16 ans, son rêve de danseuse étoile s’effondre à cause d’une blessure fatale. Suit une carrière de mannequin internationale. Sur les conseils de Luc Besson, elle se dirige vers le théâtre et s’inscrit au cours Florent. Révélation ! Les rôles s’enchaînent de Paris à Hollywood, la belle est de plus en plus présente sur les écrans et les tapis rouges. En cultivant un look impeccable et un vrai sens de l’élégance, Diane Kruger s’est aménagé une place de choix au royaume des célébrités les plus stylées.

Son allure : couleurs neutres (beaucoup de beige, blanc et noir pour ses tenues), petites touches de lumière (strass discrets) et classiques indémodables (sacs Chanel, trenchs, petites robes noires). Son détail fashion ? Elle adore les rubans qu’elle porte souvent noués autour de la taille ou juste sous la poitrine pour un effet robe Empire.
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 13:48

Le ministre d'État prépare le futur « Grenelle de l'environnement »

 
JEAN-LOUIS BORLOO aime les formules qui frappent et les mots qui sonnent. Le ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, pour sa première intervention hier devant la presse, a évoqué une France « en pointe sur ce combat des droits de l'homme du XXIe siècle » avant d'ajouter : « Ce qui est en jeu, c'est le grand défi de la planète, comme la faim et le terrorisme, qui sont parfois liés. Les crises environnementale et sociale se rejoignent. »
 
Pour y faire face, Jean-Louis Borloo estime disposer d'un atout majeur : son ministère. Un mastodonte, unique en son genre, où, pour la première fois, l'écologie côtoie l'énergie, les transports, et l'urbanisme, la mer et l'aménagement du territoire, la montagne et la forêt. Son tout premier défi sera d'ailleurs de faire collaborer l'ensemble des services rattachés à chacun de ces secteurs, frères ennemis jusqu'alors. À l'écouter, l'époque de l'« écologie incantatoire » est derrière lui et il décrit cinq grands pôles : la lutte contre le réchauffement climatique, le transport, la biodiversité et les ressources naturelles, l'aménagement du territoire et enfin, la prévention des risques techniques et sanitaires. « Il va falloir reporter au moins un quart du trafic routier vers le rail et la voie d'eau », a affirmé le ministre à titre d'exemple.
 
« Mesures immédiates »
 
Reste à passer à l'acte. Pour ce faire, l'exemplarité de l'État est un préalable. « Si nous voulons convaincre les Français de modifier leur comportement, nous devons être irréprochables », a proclamé Jean-Louis Borloo conscient qu'en la matière, la tâche est immense. « Il suffit de regarder ce bâtiment », a-t-il soupiré. Un de ces grands hôtels particuliers qui abritent les ministères où les déperditions énergétiques sont gigantesques.
 
Jean-Louis Borloo a évoqué deux échelons d'intervention. Le niveau national tout d'abord avec la préparation du « Grenelle de l'environnement ». Il sera mené par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Écologie. Programmée en octobre, cette négociation sera précédée d'un travail menée par six groupes composés chacun de représentants d'ONG, de syndicats du patronat, des collectivités territoriales et de l'État. « Nous attendons les premières propositions en septembre », a annoncé la secrétaire d'État. Elles seront suivies de consultations dans le cadre d'assises régionales et sur Internet. « Le Grenelle doit déboucher sur des mesures immédiates et, si nécessaires, par des lois. »
 
Et dans l'esprit de Borloo, ces initiatives vont également servir de socle pour sa deuxième grande priorité : que son ministère « devienne le fer de lance de la lutte contre l'effet de serre au niveau mondial ». Il compte ainsi sur la prochaine présidence de l'Union européenne par la France pour « inventer l'après-Kyoto ». L'occasion, espère le ministre, de rallier non seulement les États-Unis, mais aussi les pays émergents dont la Chine et l'Inde. En regardant le film d'Al Gore Une vérité qui dérange, Yann Arthus Bertrand disait qu'il s'agissait « du seul film catastrophe où les acteurs et les victimes sont dans la même salle », a rappelé Borloo, « ce qui se joue aujourd'hui, c'est la vie et la façon de vivre de nos enfants ».
MARIELLE COURT.
 Publié le 30 juin 2007
Actualisé le 30 juin 2007 : 07h28
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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 19:14


Renoir-Misia Sert, 1904


Misia Sert, née Marie Sophie Olga Zénaïde Godebska le 30 mars 1872 à Saint-Pétersbourg et morte à Paris le 15 octobre 1950, était une pianiste, égérie de nombreux peintres et musiciens à au début du XXe siècle.

Elle est la fille du sculpteur polonais Cyprian Godebski et de Sophie Servais, elle-même fille du violoncelliste belge Adrien-François Servais. Elle est élevée en Belgique par sa grand-mère qui compte notamment au sein de son entourage Franz Liszt.

En 1890, elle fait une fugue à Londres où elle donne des cours de piano, aidée par Gabriel Fauré. Elle épouse, en 1893, Thadée Natanson avec qui elle avait fondé le mensuel La Revue Blanche et s'installe à Paris.

La « Reine de Paris »

Elle commence à se faire connaître dans le milieu artistique parisien par ses talents de pianiste et sa beauté incomparable. Elle fréquente Mallarmé et Proust, puis Satie, Colette et Coco Chanel, se lie avec Picasso, Cocteau et Serge Lifar. On l'appelle simplement Misia. Les journalistes la surnomment la « Reine de Paris ».

Gracieuse et séduisante, Misia devient le modèle des plus grands peintres de l'époque : Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard et surtout Renoir qui la représentera plusieurs fois, notamment dans un célèbre portrait daté de 1904.

En 1905, elle épouse Alfred Edwards, fondateur du Matin et richissime homme d'affaires. Ravel, qui les accompagne en croisière à bord de leur yacht luxueux, dédicacera à Misia Le cygne (pièce des Histoires naturelles) et, plus tard, La Valse. Misia présente le musicien à Serge Diaghilev, qui lui commande alors le ballet Daphnis et Chloé. En 1920, elle réunit dans son appartement Diaghilev, Stravinsky et Poulenc pour écouter Ravel interpréter la première version de La Valse. Diaghilev critique le morceau, estimant qu'il ne convient pas à un ballet. Ravel prend sa partition et quitte la pièce. Les deux hommes ne travailleront plus jamais ensemble.

Elle se mariera une dernière fois avec le peintre José Maria Sert, qui lui laissera son nom.

Bibliographie

  • Misia par Misia, Gallimard, 1952
  • Arthur Gold et Robert Fizdale, Misia, Knopf, 1980
  • Alex-Ceslas Rzewuski, La Double tragédie de Misia Sert, éditions du Cerf, 2006
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